Les Audet, tant ceux qui ont conservé le nom original que ceux maintenant connus sous le nom de Lapointe, se comptent aujourd’hui par milliers au Canada et aux États-Unis. Bon nombre d’entre eux se sont distingués dans le commerce, le barreau, la médecine, la politique, la littérature et les arts. Mentionnons entre autres : la mère de Mgr Thomas Duhamel, archevêque d’Ottawa; Louis Audet dit Lapointe, député à la chambre des communes et de bien d’autres connus dans l’histoire Québécoise.
Le surnom de Lapointe ne serait pas canadien, mais français d’origine. Trois familles Audet, paraît-il, étaient disposées en forme de triangle dans la paroisse où elles résidaient. Naturellement, il y en avait une au sommet du triangle, c’est-à-dire à la pointe. On allait donc à "la pointe", lorsqu’on visitait cette famille, qu’on finit – en réunissant les deux mots – par surnommer Lapointe. Or, c’est précisément l’un de ses membres qui émigra au Canada, et c’est pourquoi la famille Audet porte le surnom de Lapointe. L’explication est plus que vraisemblable si la terre de cette famille Audet porte le surnom de Lapointe. Mais on ne peut nier que les terres peuvent être triangulaires aussi bien que rectangulaires ou carrées. Ainsi, la paroisse de Charlesbourg compte deux villages entiers dont toutes les terres ont la forme triangulaire. Quant aux variations du nom Audet, elles sont peu nombreuses. On trouve : Audet, Audette, Odet et Odette.
En 1663 arrive à Québec Nicolas Audet, fils d’Innocent Audet et de Reine Vicente. Nicolas quitte Saint-Pierre de Maillé, diocèse de Poitiers et se trouve un emploi comme portier de Mgr de Laval en son évêché et château seigneurial. On sait que Nicolas Audet fut "confirmé" par Mgr de Laval à Québec le 23 mars 1664. Après concession d’une terre de la part de ce dernier, il s’établit à Sainte-Famille, Île d’Orléans, où il épouse le 16 septembre 1670 Madeleine Després. Il meurt en 1700 après avoir élevé une famille de 12 enfants.
À la fin du dix-huitième siècle, Louis Audet est cultivateur à St-Cuthbert. Il lèguera ses terres à son fils Alexis-Luc. Ce dernier sera par la suite mortellement blessé le 27 août 1898 par un bœuf dangereux, et mourra le 2 septembre suivant. Ces mêmes terres deviendront alors la propriété de Sifroid, qu’il cultivera presque toute sa vie. Mais en hiver 1887, attiré par les belles histoires des canadiens français établis aux États-Unis, il déménage avec sa famille dans la ville d'Holyoke, Massachussetts et ce, pour une période de trois ans. Son fils Joseph-Octavien Lapointe s’établira pour sa part à St-Sauveur des Monts où il pratiquera la médecine et la chirurgie. Il occupera également le poste de maire du village pendant plus de 25 ans.
Le 1er septembre 1911, ce dernier obtiendra la bénédiction nuptiale avec mademoiselle Marie Blanche Alphonsine Lafantaisie. De cette union naîtra cinq enfants. Le fils cadet, Adrien Lapointe partira quant à lui en France en 1950 pour y faire son cours de médecine. Cinq ans plus tard, il en reviendra avec une Française, Paulette Leruste, après s’être marié à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Marié mais sans diplôme !!!
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René Jolicoeur, comité de généalogie