Une soeur de mon père, religieuse de la Providence, me confia un jour que nos ancêtres avaient été des marchands de père en fils et en boutade, elle me souligna qu'elle-même avait ça dans le sang, puisque dans sa communauté elle occupa toujours le poste d'économe.
Grand-père Adrien était l'aubergiste du village et avait une meunerie. Étrangement, dans les années 40', ma soeur Thérèse se maria au fils de celui dont le père avait acheté ce même commerce, ma grand-mère étant devenue veuve. Aujourd'hui deux de ses fils vivent de ces entreprises. Parmi les frères de papa, lequel était directeur de banque, un fut prêtre, un autre député protonotaire au Palais de Justice de Montréal, un 3e gérant d’une importante quincaillerie et le benjamin aspira à la prêtrise, mais sa santé ne lui permit pas d'y accéder: il décéda dans la jeune cinquantaine.
Mon frère qui est médecin était le seul descendant mâle des Valiquette, les autres n'ayant pas eu de garçon; lorsqu'il se maria au début dans années 50', mon père lui souhaita d'avoir au moins un fils, s'il ne voulait pas que la génération s'éteigne. Alors, quinze jours avant le décès de notre père, l'année suivante, ce dernier eut la joie de voir naitre son premier petit-fils Depuis, quatre autres garçons se sont ajoutés à la famille de mon frère et en plus cinq petit-fils portant le nom Valiquette sont nés et notre génération n'est plus en péril
Ainsi, le voeu de notre "paternel" a été plus qu'exaucé.
Léonie Valiquette-Legault
VALLIQUET dit LAVERDURE, Jean, (Signait "J Valliquet" et "J Valllicqet") il était armurier et serrurier, et fils aîné de Jean Valliquet, notaire et tabellion au Lude (Sarthe), et de Nicole Langevin. Cousin de Mathurin Langevin et de Marie Pontonnier, il avait été baptisé le 14 juillet 1632 à Saint-Vincent du Lude. Le 16 avril 1653, dans l'étude de maitre Lafousse, notaire à La Flèche, il s'engagea envers M. de la Dauversière à aller travailler durant 5 ans à Villemarie au salaire de 80 livres par an, payable à la fin de chacune des 5 années, et le 20 juin suivant, en rade de Saint-Nazaire, il reconnut avoir déjà reçu 114 livres en avance sur ses gages (gr Belliotte). Valliquet fut un des plus courageux défenseurs de Montréal à son berceau, car il reçut le grade de caporal à la 19e escouade, lorsque Maisonneuve créa, en 1663, sa milice de la Sainte-Famille (Faillon, Hist., III, 18). L'abbé Faillon ne nous apprend pas si notre armurier reçut quelque faveur de M. de Maisonneuve pour l'engager à se fixer à Villemarie. Cc qui est sûr, cependant, c'est qu'il obtint des seigneurs de Montréal plusieurs belles concessions. Le recensement de 1667 nous apprend (Suite. Hist., IV, 77a) qu'il possédait une habitation où 11 arpents étaient en culture. Ses voisins étaient alors Pierre Picoté de Belestre et Jacques de Laporte. Il eût encore trois autres terres: l'une à Boucherville de 2 arpents de front sur 25 de profondeur, entre Hubert Le Roux et Jacques Fontaine, qu'il vend le 10 août 1672 (gr. Basset) à Marin Joubert dit La Rivière; une autre de 2 arpents sur 20 "au bois brûlé", entre Louis Marie dit Sainte-Marie et Louis Guêtron, qu'il vend aussi le 17 juillet 1674 (gr. Basset) à Jacques Saint-Yves, une dernière enfin, "à Sainte-Marie", de un arpent et demi sur 15, entre André Demers et Jean-Baptiste Céloron de Blainville, qu'il donne à bail à ce dernier pour 2 ans le 9 février 1692 (gr. Adhémar). Les ventes de 1672 et de 1674 marquaient-elles une dépression dans l'âme de notre agriculteur armurier? Toujours est-il que notre homme loua d'abord ses services à un marchand de Québec nommé Nicolas Marion (gr Duquel, 5 mars 1680). Puis, ayant rencontré une ancienne connaissance de Montréal, Pierre Houden dit Lataille, il se fixa avec lui à Lauzon On les voit tous deux en 1684 agréer du Sieur Ruette d'Auteuil une concession de terre de 6 arpents sur 30 (gr. Rageot, 11 fév. 1684), puis, prendre à bail le domaine de ce seigneur (ibid., 11 avril 1684, voir pièce 53). Valliquet allait-il donner suite à ces engagements? Pas pour le moment, du moins : 1684 fut l'année de la campagne de M. de la Barre contre les Iroquois Tout citoyen disponible devait s'enrôler. Jean Valliquet fut du nombre. Le 15 juillet de cette année il abandonne la terre de Denis Guyon qu'il avait prise à bail, cédant à son propriétaire fruits et légumes à l'exception des "bled et pois français", lui demandant "d'en tenir compte en cas de mort à ses enfants et faire prier Dieu pour le repos de son âme" (gr. Rageot). On retrouve Jean Valliquet à Varennes en 1692 (gr. Adhémar, 9 fév.). Le 15 août 1701 (gr. Adhémar) on le dit décédé. Il avait épousé à Montréal, le 23 septembre 1658 (contrat Basset, 20 sept.) Renée Lopé, fille de défunts Jean Lopé et Marie Després, de Saint-Jean-de-la-Motte (Sarthe) au diocèse du Mans Elle trépassa avant 1679, après avoir eu sept enfants. Nombreuse postérité.