144 chemin de Saint-Jean :
Cette photo prise vers 1920 représente une magnifique maison d’allure bourgeoise. Elle est divisée en 2 parties séparées par un mur coupe-feu. Toit à deux versants percés de 3 lucarnes à gauche et d’une seule sur la droite. Fenêtres protégées par des persiennes.
La propriété est acquise en 1823 par le père de Jean-Baptiste, le négociant Guillaume Varin et son épouse, Marguerite Bourassa. Il s’y trouve alors «une maison de bois, une voûte et autres bâtiments » (30 mai 1823, P. Lanctôt). Dans un article, Claudette Houde (1999) nous apprend qu’un incendie détruit la maison en 1824. C’est alors que Guillaume Varin aurait fait bâtir la maison de pierres que nous connaissons. Comme le dit la chanson, c’est donc le père du notaire Varin qui a « fait bâtir la maison » ! En effet, ce n’est qu’en 1834, un mois avant son mariage à Hermine Raymond, que le jeune notaire acquiert l’immeuble par donation de ses parents. Ces derniers cèdent l’emplacement avec «une maison & une voûte en pierre » à leur fils afin de lui « procurer un établissement » (18 juin 1834, P. Lanctôt). Deux « marchés de construction », datés de 1826, montrent qu’une maison en pierre et un magasin ont été bâtis sur le terrain de Guillaume Varin. Voilà qui explique pourquoi la maison est séparée en deux (16 février 1826, 6 mars 1826, 3 novembre 1826, A. Jobin). Le devis, les élévations et les plans accompagnant ces actes fournissent de précieux détails sur l’aménagement intérieur de la maison et du magasin tel qu’il a été planifié.
Texte et recherche de Johanne Béliveau
Les murs de pierre sont recouverts d’un stuc imitant la pierre de taille. La partie de droite comprend un demi sous-sol. Des étripe-chat masquent les soupiraux.